Aujourd'hui, c'est lever tôt ! Réveil à 5h45 pour être à l'heure au point de rendez-vous au départ pour Auschwitz. Après la journée de trajet et la courte nuit, c'est dur...

Nous avions décidé de prendre une visite guidée de trois heures, en anglais. On ne savait pas trop si notre niveau allait être suffisant mais malgré la rapidité de parole et l'accent de notre guide, ça a été ! En revanche, on a eu du mal avec les choix muséographiques... La visite vise l'efficacité (notamment parce qu'il y a beaucoup de visiteurs, mais aussi parce qu'on veut montrer le maximum en un minimum de temps) et les guides craignent absolument le négationnisme. Ça se comprend totalement, mais cela donne lieu à une somme astronomique d'informations, difficile à assimiler... En voulant gagner sur le plan factuel, on perd les dimensions ''mémoire'', ''commémoration'', et ''émotion'' du lieu, et surtout, on a eu l'impression qu'il manquait un questionnement sur cette période et ce qui a pu permettre à ces camps de voir le jour. Tout cela nous semblait pourtant essentiel, d'autant plus aujourd'hui. En bref, on ressort en se disant '' ce que les nazis ont fait est atroce'' (ce qui est vrai, sans aucun doute), mais pas vraiment en se demandant '' comment on a pu en arriver là et laisser cela se passer ? '' ; la façon dont la visite est menée ne permet que difficilement de prendre la mesure de ces évènements, ce qui est très paradoxal. C'est trop rapide, trop factuel.


Nous rentrons à Cracovie à 13h30, on pique-nique sur une place et nous partons pour visiter la ville ! Sans programme précis, on déambule au hasard des rues et nous retrouvons au château royal. Ici, tout est moins cher, et nous pouvons avoir accès à presque tout les bâtiments pour 1,75€. Le château est superbe, avec une pelouse à faire pâlir de jalousie les anglais.


Le soir, nous mangeons dans un ''bar à lait'', bar mleczny en polonais. C'est une sorte de cantine à la soviétique, chaque client prend son plateau et se fait servir une assiette pour une vieille cuisinière. La nourriture est fait-maison et familiale. L'ambiance est d'un autre temps, c'est très convivial, et la déco semble ne pas avoir changé pendant des décennies. Le soir, de retour à l'auberge de jeunesse, nous discutons avec nos compagnons de chambre, un américain, et une toulousaine. Le climat de l'auberge de jeunesse est très amical et simple, beaucoup sont là pour faire la fête mais tout le monde est attentif à ne pas déranger les autres. Malgré l'envie de profiter, nous nous couchons assez tôt pour être en forme le lendemain, où la vieille ville et le quartier juif nous attendent !


Bises à tous,


Agathe